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Frozen Pizza

dimanche 10 janvier 2010

Menu d'un banquet amoureux

Texte (pour indexation)

Je veux vous raconter un banquet que je fis
Qui comporta désir, et passion, et Amour
Un repas si copieux qu'il me laissa bouffi,
Mais repu et content de ce charmant séjour.

Je fus donc invité à cette réception
Où je pus rencontrer la délicieuse enfant...
Mais ! Ne me pressez pas ! Je ne dirai son nom !
Laissez-moi vous en dire un peu plus, à présent.

Elle arriva d'un coup, semblable à une bulle
Remontant les parois de mon apéritif.
La voyant débarquer, sortant du vestibule,
Je ne pus m'empêcher d'être plus attentif.

Je la vis tournoyer entre tous les convives,
Observant ses traits fins, sa jeunesse éclatante,
Effervescente tel le champagne, effusive.
Son sourire attisa ma fringale naissante.

Je m'en approchai donc, afin de lui parler,
Mordant à l'hameçon, attiré par la mouche,
Alléché par ses yeux dont le fond noir perlé
Était le caviar sur mon amuse-bouche.

Je l'abordai dès lors -une habile manœuvre !-
En lui lançant un trait qui la fit beaucoup rire,
Mais je n'étais alors qu'au stade du hors-d'œuvre :
Je m'échauffais toujours pour la suite à venir.

Elle se présenta, et puis j'en fis autant.
Immédiatement, elle était enchantée.
La discussion flotta ; nous la tînmes en dansant.
J'ai -je le dis sans peur- réussi mon entrée.

C'est en menant le pas que son charme subtil,
Que ses yeux pétillants, que son joli sourire,
Que son discours piquant, ravissant, volatil
M'envoûtèrent. Voilà ! J'ose enfin vous le dire !

Je sentis cependant que mon charme agissait,
Et mon pouvoir fondit, comme un aigle sur elle.
Ses joues, me parlant, tout à coup rougissaient.
Notre danse, du coup, bouillonna de plus belle.

Je laissai mijoter. Quand elle fut à point,
Je cambrai doucement la mignonne en arrière
D'un mouvement expert, calculé avec soin,
Je l'embrassai soudain, et la fit quitter terre.

Ce baiser si sucré, comme un raisin bien mûr
Fut notre apothéose, et mit fin à la danse.
D'un regard entendu, et sans même un murmure,
Nous nous ruâmes sur le plat de résistance.

Une fois éloignés, à l'abri des regards,
Mes mains la parcourant, elle se fit câline,
Et sans plus hésiter, dans un fiévreux brouillard,
Je vis s'évaporer l'encombrante mousseline*.

Le reste la suivit tant nos bouches affamées
Du fruit** défendu, voulaient goûter la chair.
Je devins sucre d'orge, elle crème glacée ;
Nous nous laissâmes donc tenter par ce dessert.

Et c'est tout pantelants, mais heureux, rassasiés
Que nous nous retrouvâmes après la gaillardise.
Et moi, en souriant, je dis, pour l'amuser :
"Si l'Amour est café, tu es sa mignardise."

 * faire la syncope (mouss'line)
 ** vient de "fructus", donc demande la diérèse

mardi 16 décembre 2008

Anticipation

L'anticipation de te revoir encore
Vient, comme le poison, s'instiller dans mon corps.
Mais un trouble plus grand, lentement, m'envahit.
Je ne connais pourtant la raison de ceci.

Il s'agit bien de peur, est-elle inexplicable ?
Ai-je, pour mon malheur, enfanté une fable ?
Et mon esprit tordu, pour mieux me berner,
Mit-il devant mes yeux un mirage d'été ?

Car comment se fait-il, sans que je ne le veuille,
Que mon esprit perdu sombre dans cet écueil :
Car, quand je ne t'ai vue, par malheur, qu'une fois,
Tu es bien devenue source de mes émois.

Et alors que tu es si loin de ma vision,
Mon cœur reste tout près, contredit le dicton.
Alors que ton souvenir hante mes pensées
Nos lèvres n'ont encore échangé de baiser.

Ce qui me cause enfin cette intense détresse,
Ce qui, dans mon esprit, par avance me blesse,
C'est la vile idée que, par comble de malheur,
Il n'y aurait pour moi plus de place en ton cœur.

Mais t'ai-je idéalisée, ne pouvant te voir ?
Et m'as-tu par la pensée mis en ton pouvoir ?
Toi-même, ne m'ayant vu qu'une seule fois,
Sais-tu, me revoyant, ce que tu penseras ?

Tous ces troubles pourtant sont vite balayés
Par la flamme du désir qui m'a embrasé.
Tu es celle qui provoque cette brûlure.
Qui mieux que toi, dès lors, mérite ma morsure ?

Nicolas da Luz Duque

mardi 14 octobre 2008

Te revoir

Je croyais avoir réussi
À t'effacer de ma mémoire.
Je pensais que c'était fini,
J'avais chassé le désespoir.

J'avais repris ma vie en main.
Je m'étais fait une raison.
Je me sentais revivre enfin,
Mais j'avançais à reculons.

Et un après-midi d'hiver,
Quand je me promenais en ville,
Tu as troublé mon univers
D'un simple battement de cils.

Mon cœur alors fit une pause,
Et je me sentis défaillir,
Car devant moi, telle une rose,
A éclos pour moi un sourire.

Mon sang rougit mes joues et tempes.
Je suis devant une œuvre d'art,
Devant une incroyable estampe
Qui a captivé mon regard.

Plus que jamais inaccessible,
Si vive, incroyablement belle,
Tu es pour moi irrésistible,
Aussi faut-il que je t'appelle.

Nicolas da Luz Duque

lundi 2 juin 2008

Onanisme

Plaisir inaccessible.
Désir si vif, mais vain.
Quand sera-t-il possible
De goûter au divin?

Je reste solitaire,
Soignant ce mal odieux.
Cet acte me libère ;
Je tutoie les dieux.

Quand s'estompe l'extase,
Ils viennent me châtier.
Le taon pique Pégase :
Je suis désarçonné !

L'amère solitude
Se fait omniprésente.
Adieu, la plénitude !
Nostalgie me hante.

Nicolas da Luz Duque

samedi 5 avril 2008

L'unique, désir

Si libre et volatile.
Comment le supporter ?
Parfois semble fragile,
Refuse d'assumer...

Quel est son point de vue ?
Me voit-elle autrement
Que ces hurluberlus,
Ou suis-je inconséquent ?

Suis-je un autre jouet
Servant à ses caprices ?
Comme un godemichet
Satisfaisant ses vices ?

Suis-je un autre fantôme
Sans couleur, sans saveur,
Pris au coeur de sa paume,
Content de mon malheur ?

Ou bien ai-je à ses yeux
Le pouvoir de charmer ?
Suis-je celui qui peut
Toujours la posséder ?

Son pouvoir est immense.
Je suis sous son emprise,
Et, malgré la distance,
Un désir fou s'attise.

Nicolas da Luz Duque

mardi 11 mars 2008

Apparences

La clarté de mon apparat
Masque la noirceur de mon âme
L’obscurité guide mon pas
Mon habit éclatant l’enflamme

Nicolas da Luz Duque

lundi 3 mars 2008

Blasphème

Quand tout à coup le rejet
À mon âme porte un coup,
Mon cœur tendre en fait les frais,
Et en moi naît le dégoût.

Je ne vois pire misère
Que celle d'être tout seul,
En se faisant cette guerre
Qui rend fou, mène au linceul.

Car je m'exprimais en vain
Devant cette porte noire,
Et les minces séraphins
Ne m'apportaient nul espoir.

Même si je ne suis point
Ce qui cause ce mépris,
Le sentiment de dédain
Reste fort et me poursuit.

Ce qui me fait le plus peur
Dans ce poème indomptable,
Est que naissent dans mon cœur
Des sentiments ineffables.

Et me suis-je abandonné
À ces sensations nouvelles
Par pur égoïsme inné
Ou parce que tu es celle

Qui anime tous mes rêves,
Qui me garde éveillé,
Qui ne me laisse de trêve
Qu'une fois inanimé ?

Mais que dis-je ? Suis-je fou ?
Là, je me laisse emporter !
Ce mot là est un tabou
Pour ma bouche délaissée.

Présenterai-je une offrande
(Tel un futile anathème),
Pendant, comme une guirlande
Qui servirait de blasphème ?

Ou resterai-je muet,
Ne sachant quel parti prendre ?
Attendrai-je mon décès,
Pour ne pas devoir t'attendre ?

Comme les dieux de jadis
Punirai-je l'envoyé ?
Qui du plus pur blanc du lys
Deviendrait noir, rejeté,

Pour avoir osé m'astreindre,
M'enchaîner au sol indu,
Ce qui signifie m'éteindre
Me livrer à l'absolu...

mardi 5 février 2008

Des mots, des crocs

Des images de toi suspendues à la Toile
Sont comme des éclats qui me saignent les yeux.
Des larmes de sang coulent, s'ajoutent à mon mal
De te savoir si loin, échappant à mes vœux.

La pièce surchauffée, les bougies, l'encens,
L'atmosphère si propice à la réflexion
N'engendre cependant que ces mots bien navrants
Qui m'oppressent le cœur, m'arrachent un frisson.

Les images me hantent ; les voyant, je sais,
S'il m'était présenté, que ce cou si gracieux
Porterait promptement la marque d'un baiser
Qui serait, je l'espère, un tourment délicieux.

En attendant ce moment d'extase divine,
Les baisers que j'envoie ont pour forme ces mots
Qui, s'ils peuvent, de loin, monter l'adrénaline,
Ne valent presque rien comparés à mes crocs.

Nicolas da Luz Duque

vendredi 1 février 2008

Manifeste

Laissez-moi être un enfant. Laissez-moi être inconséquent. Laissez-moi être vain.

Laissez moi être en désaccord avec moi-même, laissez-moi évoluer.

Je ne veux pas être sage, je ne veux pas encore affermir ma pensée ; je veux la laisser lentement se former. Je veux l'étirer en tous sens, voir la forme qu'elle prend quand on en relâche les bords. Je veux explorer. Je veux être désinvolte. Je veux être fou, excentrique, déraisonnable, impulsif. Je ne veux pas que le poids des responsabilités m'étouffe et m'enchaîne au sol. Je ne veux pas les fuir, cependant. Je veux prendre les choses en main, et laisser au temps le soin de faire sa part.

Je veux choquer, je veux jouer de mon image. Je veux me dévoiler ; je veux me travestir. Je veux être un esthète ; je veux m'affranchir des apparences.

Je veux être un utopiste. Je veux rêver d'un monde meilleur. Je veux croire en la bonté de l'Homme. Je veux avoir la force de me dépasser.

Je veux toujours apprendre. Je veux être émerveillé.

Je veux être libre de me trouver.

Laissez-moi être un enfant. Laissez-moi être inconséquent. Laissez-moi être vain, et nous en reparlerons dans quelques années, quand je serai le plus sage d'entre-vous.

vendredi 9 novembre 2007

La mallette de l'alcolo classe

Imaginez : vous prenez le train, tranquillement, et tout à coup vous prend l'envie d'une petite Vodka Martini, Morning Glory Fizz ou autre Dragon Ball !

Avant, vous étiez bien embêtés, surtout si vous n'étiez pas en première classe dans le Thalys. Maintenant, plus de problème, grâce à cette superbe mallette pour pochtron (en cuir, pour quand même garder une apparence classe[1]).

Pour ceux qui ne connaîtraient pas le Dragon Ball, c'est comme le Dragon Ball Z, mais sans la liqueur de pommes. D'après Timoux :

C'est le meilleur compromis entre le plus alcoolisé, le plus interdit à cause de l'Absinthe illégale en France et le plus délicieux cocktail à la fois, ce cocktail explosif avec deux ingrédients pratiquement introuvables en France est extrêmement fort et sucré... Ce cocktail très en vogue dans le sud du Portugal est le shoot préféré de ces latino-méditérranéens au sang chaud.

Pourquoi ai-je immédiatement pensé à Ren0 quand j'ai vu cette photo ?


Pour ceux qui ont des goûts de luxe et qui veulent pouvoir déguster leur champagne partout et à tout moment, il existe la mallette dédiée, avec les verres et tout.

On arrête pas les saoulards le progrès !

Notes

[1] Du moins jusqu'à ce que vous l'ouvriez en public.

Keskiadantonsac ?

Derrière ce titre qui fleure bon la djeuns attitude, se cache une chaînes bloguesques des plus mythiques. AAARGH ! Je fais du Web 2.0 ?

Et bien oui, et cela pour plusieurs raisons :

 
  • Guillaume de Carpe Webem m'a (re-)lançé sur le sujet
  • J'étais déjà intéressé par le concept depuis son avènement sur Flickr, mais je n'avais jamais pris le temps de poster le contenu de mon sac à moi pour cause de flemmardise, parce que je n'avais pas de blog personnel ni de compte flickr à l'époque, et parce que je n'avais pas encore ma besace actuelle, que je trimballe à présent partout.
  • C'est aussi pour moi l'occasion de crier publiquement ce que j'ai déjà dit en petit comité : l'homme moderne ne peut plus faire autrement que de se balader avec un sac. Autrement, ce sont les poches qui trinquent, et bien que "ce soit fait pour ça", cette pratique peut très vite transformer un vêtement a priori seyant en sac informe et boursouflé.
  • J'ai décidé de prendre en photo chaque élément contenu dans mon sac, dans un but d'apprentissage. J'ai en effet fait beaucoup de tests, ce qui m'a permis de mieux maîtriser à la fois mon appareil photo, un reflex digital Nikon D40x, et le Gimp, bien que les traitements réalisés soient restés primaires.

Voici donc en exclusivité mondiale le contenu habituel de ma besace[1] que voilà.

Commençons par l'essentiel :

  • Porte-feuilles[2] (que je compte très vite remplacer par un porte-cartes assorti à mon porte-monnaie)

  • Porte-monnaie

  • Agenda Moleskine pour pouvoir prendre des rendez-vous à tout moment

  • Carnet de notes (plutôt de poèmes) avec un bic pour ne pas laisser passer l'inspiration quand elle vient (Je compte aussi le remplacer dans pas longtemps et prendre un Moleskine à la place).
  • Le livre que je suis actuellement en train de lire (Rah toujours pas fini ! Je sors trop !)

  • Des trucs pour l'haleine (et puis les Big Red c'est super bon :p )
  • Un paquet de mouchoirs
  • Un étui pour ranger mes lentilles (au cas où je ne dormirais pas chez moi)
  • Un safety kit vintage des mutualités socialistes contenant des capotes (au cas où je ne dormirais pas chez moi)
  • Un petit parapluie l'hiver (et des lunettes de soleil l'été)
  • Un lecteur MP3/dictaphone (facultatif)

Notes

[1] C'est unisexe !

[2] Oui, il est très-moche

vendredi 5 octobre 2007

Nostalgie

Le souffle du vent frais
Les souvenirs exquis
Ainsi passe le temps
Ainsi passe la vie

Mais où sont ces années
Quand, tout insouciant,
Je courais me cacher
Dans le maïs des champs?

J'allais dans la prairie,
Un ouvrage à la main.
Loin, la philosophie
Les délires urbains.

Tendrement je lisais
Sur mon lit d'herbes hautes,
Sans penser aux excès
Et à tous ses apôtres.

Ce délire unanime
Dont je me défends bien
Entraîne dans l'abîme
Ceux qui le suivent au loin.

Nicolas da Luz Duque

samedi 16 juin 2007

Compiliens

  • Fuck your mom
  • Priceless
  • Plein de clips de Queen à voir absolument sur youtube ! En particulier celui-ci que je trouve super drôle. Si vous en mattez plusieurs, prenez le temps de voir la différence entre le Freddie Mercurie dans "Somebody to Love" ou "Killer Queen", et celui de "I Want to Break Free". Entre-temps, il est devenu une rock star et a fait de la gonflette ! En tout cas ça se ressent et il s'est choppé une aura du tonnerre !
  • Vous allez dire que je suis fan des clips avec des gays, mais je vous conseille aussi celui-ci, de George Michael. Tout simplement dément ! Il a fait ce clip après qu'un flic l'ait coffré pour "débauche sur la voie publique" (c'était en fait dans des toilettes publiques, et d'après Michael, le flic l'y a incité.)[1]. C'est pour ça que l'on y voit des policiers en uniforme en train de s'embrasser. :-)

Notes

[1] Plus d'infos ici

jeudi 24 mai 2007

L'Amour qui guérit

Voici à présent un poème que j'ai composé en février 2005. Ceux qui me connaissent comprendront que ça a été ma période noire.[1] Ils comprendront aussi pour qui je l'avais écrit.

L'Amour qui guérit

Le sang coule encore
De mon coeur meurtri.
Les pleurs que j'abhorre
Me laissent transi.

Car c'est, dans mon coeur,
Cette plaie ouverte
Qui cause mes pleurs,
Me mène à ma perte...

Mais beaucoup plus fort
Que les pleurs honnis,
Résonne en renfort
L'Amour qui nous lie.

Et tel une fleur
Encor jeune et verte,
Source de bonheur
Qui nous est offerte,

Il devra éclore
Et nous, grâce à Lui,
Même de la mort,
Pourrons faire fi.

Plus aucun malheur
Ni regret, ni perte,
Aucune douleur
Ne Nous touche, certes,

Mais ce beau trésor -
L'Amour qui guérit -
S'accroîtra encore,
Jusqu'à l'infini.

Nicolas da Luz Duque

En tant qu'exercice de style, je m'étais fixé pour but de composer en alternance une strophe avec des rimes en -or et en -i, et la strophe suivante avec des rimes en -eur et -erte.

Notes

[1] Les autres diront: "Période noire ? Il est pas comme ça tout le temps ?"

mardi 22 mai 2007

Compiliens

Un peu tard pour certaines news, mais bon.

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